Josée NGALULA TSHIANDA, Professeure à l’Institut Mazenod et à l’Université Catholique du Congo
Résumé
L’auteure analyse les différents paradigmes qui ont contribué à l’émergence du concept « religions traditionnelles » ainsi que ceux que sa réception en milieux africains a générés par la suite. La naissance de « l’histoire des religions » comme discipline autonome, ainsi que le paradigme évolutionniste dans la gestion de la diversité des pratiques religieuses, ont fait acquérir au concept « animisme » un contenu sémantique religieux. Une rupture épistémologique déclencha la reconnaissance des expériences spirituelles hors de l’Occident comme « religions » à part entière. Sur le continent africain, il en naquit un mouvement intellectuel, théologique et spirituel, allant des recherches historiques approfondies jusqu’au surgissement du paradigme « kamite ». Une nouvelle dynamique s’est paradoxalement mise en route : des revendications culturelles pour la réhabilitation
de l’animisme, un mouvement culturel dont se nourrissent intellectuellement certains courants du néo-paganisme en Occident.
